“Ils doivent absolument réussir ensemble”
Dernièrement, une organisatrice m’interrogeait pour trouver une activité team building à intégrer dans un séminaire de Direction d’une grande entreprise française. Ce séminaire devait réunir 2 CODIR issus de 2 sites différents en phase de rapprochement. Le contexte était plutôt difficile et l’objectif était de leur donner envie de travailler sur un projet commun pour qu’ils se projettent dans un futur ensemble.
Ils devaient absolument réussir ensemble et créer de fait un historique positif d’accomplissement commun. L’échec était exclu.
Ceci m’amenait à réfléchir à la question du risque d’échec de l’équipe dans un team building.
Tout d’abord, qu’entendons-nous par “risque” ?
Commençons par distinguer 2 sortes de risques, comme le précise le Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales :
Le risque subi, celui qui nous tombe dessus sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit pour l’éviter (ex : catastrophe naturelle, un client se décommande à la dernière minute)
Le risque affronté, celui qui intervient suite à une action de notre part, celui qu’on cherche volontairement à minimiser en agissant dans le but d’atteindre l’alternative plus heureuse (ex : pari sportif, décision stratégique professionnelle)
Le risque dans le team building
Le risque d’échec pour une équipe lors d’un challenge team building se place selon moi très clairement dans la catégorie des risques affrontés.
Effectivement, le résultat (challenge réussi ou perdu) dépend entièrement de l’équipe et de sa capacité à s’organiser, à planifier, à s’entendre… Chaque décision et action de l’équipe la rapproche un peu plus d’un succès ou d’un échec.
Et si le risque d’échec dans un team building disparaissait ?
Il faudrait commencer par supprimer l’objectif car le simple fait de l’énoncer implique déjà l’idée qu’il puisse ne pas être atteint. Mais un team building sans objectif c’est comme une équipe de sport qui ne saurait pas si elle doit gagner ou perdre. Où est la motivation de l’équipe ? Où sera le sentiment de fierté et d’accomplissement de l’équipe à la fin ? Quel accomplissement d’ailleurs ?
Il faudrait aussi supprimer toute sorte de prise de décision, car qui dit décision, dit choix entre plusieurs actions possibles, dit plusieurs conséquences possibles, dit plusieurs résultats possibles, dit éventualité d’un échec…
Au final, supprimer le risque d’échec reviendrait à indiquer aux équipes tout ce qu’elles doivent faire, en sachant d’ores et déjà ce qui sera atteint. Autant vous dire que c’est une option pour laquelle je ne suis pas favorable. Car prendre le risque d’échouer, c’est aussi et surtout prendre le risque de réussir !
Prendre le risque d’échouer, c’est aussi et surtout prendre le risque de réussir !
Le prochain post sera consacré à la gestion du risque pour les concepteurs de team building…
Affaire à suivre donc… ;-)
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Les auteurs
Priscilla Leherle
Avec une expérience du team building franco-britannique, Priscilla partage le fruit de ses réflexions sur la performance en équipe et les relations humaines..
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Dernière arrivée chez One to Team, Emeline apporte un œil neuf et une expérience de l’animation qui vient tout droit du Canada.
Alexandre Eber
En « pro » de l’impro, Alexandre sait mettre son dynamisme et son sens de l’organisation au service des activités team building et des participants.
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